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Van Cleef & Arpels dévoile 70 pièces à secret d’une virtuosité remarquable

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La nouvelle collection de haute joaillerie de Van Cleef & Arpels

Van Cleef & Arpels nous révoile les secrets de ces pièces d'exception.

La marque de Richemont a présenté, début juillet à Paris, une exceptionnelle collection de haute joaillerie où chaque pièce se révèle une et multiple, recèle un message, offre une énigme, cache un mécanisme.

«C’est le seul joaillier que nous surveillons comme le lait sur le feu, affirme un responsable d’une grande maison de la place Vendôme qui requiert l’anonymat. En termes de création, de marketing et de "value for image or for money", ce sont les meilleurs. Sans même parler de la qualité de leurs pierres et de la facture de leurs modèles. Van Cleef est, mine de rien, un concurrent redoutable.»

Force est de constater que cette entreprise établie place Vendôme en 1906, rachetée par Richemont en 1999, affiche, depuis cinq ans, une croissance insolente. Selon nos estimations, le chiffre d’affaires de VCA dépasserait aujourd’hui 1,5 milliard d’euros. Sans faire de sacs ni de lunettes ni de stylo ni de cravate. Juste des bijoux - en or et pierres précieuses - et des montres dont les ventes, jadis anecdotiques, pèseraient désormais le même poids que celles d’une petite marque d’horlogerie helvétique…

Loin de se vanter de cette montée en puissance de la maison qu’il dirige depuis 2013, Nicolas Bos confirme qu’aucune diversification n’est envisagée - à part peut-être, tous les trois ans, la fabrication d’un automate précieux à l’instar de la Fée Ondine exposée à Genève en janvier dernier et récemment vendue quelques millions d’euros à un particulier… Quant à l’accueil de la très attendue collection de haute joaillerie « Le Secret », présentée ce printemps en avant-première aux clients de la marque, au Japon, Bos se contente d’un « les indicateurs sont bons ».

À double lecture

Les secrets de Van Cleef & Arpels

Manchette Pétales de vœux, en or blanc, diamants et rubis en serti mystérieux, Van Cleef & Arpels.

À Paris, c’est dans les locaux de l’école de joaillerie que Van Cleef a ouverte il y a cinq ans, et qui a accueilli depuis plus de 15.000 étudiants, que cet ensemble a été dévoilé. Nul besoin d’une scénographie spectaculaire tant ces soixante-dix pièces uniques (à terme, la collection en comptera 110) se suffisent à elles-mêmes. «Les bijoux à secret apparaissaient en filigrane dans notre histoire, explique Nicolas Bos. Si Van Cleef & Arpels est connu pour son serti mystérieux dans lequel le métal disparaît sous les pierres, nous avons dans nos archives plusieurs exemples de bagues devenant un bracelet, de colliers entièrement transformables en boucles d’oreilles, broches, bijoux de cheveux, de montres au mécanisme escamotable. Il y a cinq ans, nous avons voulu créer une collection à part entière sur cette thématique, dans laquelle chaque pièce aurait un secret. On aurait dû la sortir avant, mais c’était compliqué : la technique devant être mise au service de l’esthétique et de l’histoire de notre maison. Après “Émeraudes en majesté”, ensemble consacré à un type de gemme, et “L’Arche de Noë”, un précieux bestiaire, ce millésime 2017 offre un panorama complet de ce qu’un atelier de haute joaillerie est capable d’accomplir.»

Contrairement au « Palais de la chance », lancé en 2012, dont les multiples catégories (bijoux porte-bonheur, histoires heureuses, etc.) rendaient la perception du thème indigeste, ces parures, toutes à double lecture, sont paradoxalement d’une compréhension immédiate. Chacun sait que la pièce la plus infime dissimulera un rébus, un trésor, une surprise, cela crée une dynamique infiniment ludique. Avec ce « Secret », Van Cleef & Arpels parvient à construire une collection de haute joaillerie à très haute valeur ajoutée (plusieurs pièces sont à plus de 1 million d’euros) tout en lui conférant une dimension amusante, drôle, inhabituelle dans cet univers.

Des pièces d'exception à porters multiples

L’œil est d’abord frappé par la taille des modèles. Sautoirs de plus d’un mètre, bagues XL, broches en trois dimensions… En montant le volume de ses créations (dû en partie à la présence des mécanismes à secret), Van Cleef & Arpels livre une esthétique plus consistante, plus conséquente, jamais vulgaire ni mièvre, qui lui sied à ravir. Voici par exemple un puissant sautoir en onyx, spinelles, perles et diamants au centre duquel deux petites chouettes sont les gardiennes du secret : hululer sous un ciel étoilé ou perlé de nuages.

Passé maître dans l’art de la transformation, le joaillier crée des parures offrant des porters multiples. À l’instar de ce somptueux collier Oiseau sur la branche, d’inspiration Art déco, dont l’avalanche de boules de rubis birman - plus de 567 carats de pierres - permet d’obtenir quatre modèles différents (environ 2 millions d’euros). Encore plus sidérant, ce ras-de-cou Pégase dont les rubans de diamants baguettes, de brillants et d’émeraudes s’ordonnancent parfaitement autour d’un saphir de Ceylan de 45 carats, d’un bleu irréel. Passé la surprise de la profondeur de la couleur de cette pierre, la pampille centrale cache en son cœur un cheval ailé miniature en or blanc. 2200 heures de travail pour ce sujet ultraracé à plus de 5 millions d’euros. Citons ces broches végétales où, qui d’une feuille en brillants, qui d’un pétale en saphirs orangés et mauves, surgissent coccinelles et papillons en spinelles et pierres dures. Ou ces parures dont les flocons de diamants passent de l’hiver au printemps en affichant sur leur envers un serti d’émeraudes vert pimpant.

Les bagues laissent sans voix à l’instar de ces sujets à géométrie variable dont il suffit de faire tourner le sommet ou les côtés pour qu’elles changent de visage, les saphirs bleus deviennent jaunes, un astre de diamant se métamorphose en croissant de lune noire… Quel brio !

La nouvelle collection haute joaillerie Van Cleef & Arpels

Les robes de rêve couture printemps-été 2017


Les collections haute joaillerie 2017 embrasent Paris

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Haute joaillerie présentations 2017

Paris en lettres d'or.

Pierres exceptionnelles, création débridée, porters multiples... Compte-rendu d’un millésime plus que précieux à l’issue d’une semaine de présentations.

En 2017, peu importe que les joailliers soient officiellement inscrits, ou non, sur le calendrier officiel de la Chambre syndicale de la couture parisienne tant ils ont été nombreux à présenter leurs collections. Paris, capitale historique de la haute joaillerie, n’a jamais aussi bien porté son titre en attirant des bijoutiers du monde entier. Présents à l’appel, l’Italie (Damiani, Pomellato), l’Asie (Tasaki, Cindy Chao), les Anglo-Saxons (David Morris, Moussaieff, David Yurman), la Suisse Allemande (Suzanne Syz)… toutes maisons de tailles et de styles hétérogènes.

Boucheron et les vastes espaces du Grand Est

Parmi les acteurs connus du secteur, outre Piaget, Chanel Joaillerie, Dior Joaillerie et Van Cleef & Arpels, Boucheron a vraiment marqué les esprits. En pleine canicule parisienne, la marque s’est offert le luxe de dévoiler un Hiver Impérial dans la chapelle Laennec, au siège du groupe Kering (auquel elle appartient), en reconstituant une forêt de bouleaux prise dans un blizzard de neige. « Boucheron a été le premier joaillier français à s’implanter à Moscou en 1897, affirme Hélène Poulit-Duquesne, PDG de l’entreprise. Nous avons toujours entretenu des liens forts avec la Russie. Pour Hiver Impérial, nous nous sommes inspirés de l’atmosphère des vastes espaces du Grand Est. La haute joaillerie est en forte croissance, elle représente une part importante de notre chiffre d’affaires. Aujourd’hui, nous investissons non seulement dans les pierres mais également dans la fabrication des modèles, en repoussant toujours plus loin les limites de notre atelier. »

De fait, les soixante-quatre pièces, créées par la directrice artistique Claire Choisne, étaient assez puissantes pour ne pas être ensevelies par le décorum. Et, ce, alors que les bijoux forment un ensemble de monochromes de blanc. Matière phare de la griffe, le cristal de roche marqueté de diamants, emplis d’une myriade de brillants, donne des boucles d’oreilles aux proportions parfaites, des bagues d’une beauté absolue à l’instar de ce solitaire de 5 carats dont l’anneau rappelle les colonnes de Buren. Point d’orgue de cette association de matières, le collier Flocon Impérial qui, à lui seul, se transforme en quatre barrettes de cheveux, une fibule, une paire de pendants d’oreilles et une bague… Une parure complète à 2,450 millions d’euros. Mention spéciale, enfin, pour ce rarissime - et exceptionnel - diamant orange de 3,01 carats. Sa couleur vaut plus de 13 millions d’euros.

Haute joaillerie 2017 : découvrez les pièces exceptionnelles

Les précieuses partitions de Chaumet

Place Vendôme, « Chaumet est une fête » formait un ensemble de quarante et une pièces uniques. Avec pour fil conducteur la musique, le joaillier parisien de LVMH a divisé sa collection en quatre thèmes (Pastorale Anglaise, Aria Passionata, Rhapsodie Transatlantique et Valses d’Hiver). « On oublie souvent que la joaillerie demeure, par essence, joyeuse puisqu’elle accompagne les moments forts de l’existence, les mariages, naissances, etc., rappelle Jean-Marc Mansvelt, PDG de Chaumet. Les parures sont portées par les plus belles femmes, dans les plus beaux lieux, lors des plus grands concerts. La musique est la clef de voûte d’une joie de vivre universelle. » Au-delà du discours, la segmentation de la collection permet d’offrir une large variété de styles susceptibles de séduire une trentenaire milliardaire chinoise comme les fortunes de l’aristocratie européenne. Un classique sautoir mariant perles fines et de culture et diamants dont les volutes pourraient virevolter à Vienne (1,3 million d’euros) jouxte une excentrique lavallière en motif tartan qui offre plusieurs porters et qui retient une somptueuse émeraude colombienne de 30 carats (3,5 millions d’euros). Plus loin, une parure démonstrative, totalement rouge, en rubis et grenat, se voit contrebalancer par un collier floral dont l’appairage pastel de pierres fines est d’un grand chic. Plusieurs partitions, donc, jouées en même temps.
F. R.

Chopard, émeraude et titane

Collections haute joaillerie 2017 - Chopard

<p>Parure Chopard, dont les tailles brillant, marquise et ovale soutiennent une émeraude de 36 carats.</p>

Les quatorze pièces Chopard défilaient, dimanche 2 juillet, à l’hôtel Salomon de Rothschild sur le podium de la créatrice chinoise Guo Pei. Ces créations accompagnaient, le plus souvent, des robes bustiers comme ce « col Claudine » dont les tailles brillant, marquise et ovale soutenaient une émeraude de 36 carats ou encore ce collier tout en arabesques de grosses émeraudes, tourmalines et diamants (1,7 million d’euros). À noter aussi, l’utilisation du titane sur plusieurs pièces, plus léger pour supporter le pavage d’un bracelet aux lignes Art déco ou celui, ultrabigarré, de pendants d’oreilles à l’allure tribale.

Louis Vuitton Joaillerie, le graphisme conquérant

Chez Louis Vuitton Joaillerie, deux symboles forts de la maison - la fleur de Monogram et le V - fusionnent dans cette collection « Conquêtes » pour donner naissance à de nouveaux motifs graphiques, beaucoup moins figuratifs que dans les précédentes collections. Ces blasons contemporains procurent aux bijoux un allant plus racé, une ligne plus nerveuse. Parmi la soixantaine de pièces présentées par le malletier, retenons surtout trois pierres exceptionnelles mises en scène sur autant de colliers : un grenat mandarin de 16,82 carats, une tourmaline bleue de 54,30 carats et, surtout, une topaze impériale de 37,07 carats dont les reflets rose orangé sont astucieusement soulignés par les nuances pastel de dix-sept opales (850 000 euros).
P. C.

Sidney Toledano : "Dior Joaillerie a commencé comme une start-up !"

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Sydney Toledano

Début juillet, la marque de l’avenue Montaigne a présenté « Dior à Versailles, côté jardin », une collection de 66 modèles de haute joaillerie. Entretien avec Sidney Toledano sur la stratégie de l’entreprise dans ce secteur.

Le teint hâlé, parfaitement sanglé dans un costume bleu marine que l’on suppose griffé Dior Homme, Sidney Toledano, 65 ans, ne semble guère faire cas de la canicule parisienne. Cet ancien directeur de la division cuir de la griffe a été nommé, en 1998, président-directeur général de Dior Couture. Cette même année, il a mis en place le département joaillerie. Les premières lignes de bijoux, conçues par Victoire de Castellane pour le label français, sont lancées en 1999. Celle qui est alors considérée comme le trublion de la place Vendôme réalise désormais deux collections de pièces uniques par an, sur lesquelles elle travaille deux ans à l’avance.

Pour ce « Dior à Versailles, côté jardin », Castellane livre le deuxième chapitre de « Dior à Versailles », présenté en juillet 2016. « Ce millésime est plus figuratif, déclare-t-elle. J’ai voulu mélanger le côté très floral, très coloré des bouquets et des massifs de ce domaine royal avec l’aspect plus contrôlé, plus géométrique des jardins à la française, en illustrant à la fois le féminin et le masculin. Les bijoux sont moins volumineux pour répondre à l’essence du style français classique, ce respect de l’équilibre avec des volumes mesurés. »

Le Figaro. – Lorsque Bernard Arnault (fondateur et propriétaire du groupe de luxe LVMH, NDLR) décida à la fin des années 1990 de bâtir l’activité Dior Joaillerie, il en aurait confié la responsabilité à sa sœur, Dominique Watine-Arnault, qui dirigeait alors les bijoux Fred, griffe lui appartenant aussi.

Sidney Toledano.– C’est exact. Avant de se lancer dans le travail de l’or et des pierres précieuses qui coûtait trop cher à l’époque, Christian Dior utilisa des bijoux fantaisie. Ces parures faisaient partie intégrante de ses défilés. D’ailleurs, il signa en 1955 un accord avec un fabricant allemand. En 1997, Bernard Arnault voulait que notre maison fasse de la joaillerie et, naturellement, il a demandé conseil à sa sœur. Contrairement à Dominique Watine-Arnault, c’est un métier que nous ne connaissions pas. Non seulement Mme Arnault était une commissaire-priseur expert dans ce domaine mais, avec Fred, elle possédait l’expérience du terrain.

Comment êtes-vous passé de Fred à Victoire de Castellane ?
Victoire, qui créait depuis plusieurs années des parures fantaisie, rêvait de faire des bijoux avec de vraies pierres et des métaux précieux. C’est revenu à nos oreilles. En janvier 1998, elle est embauchée comme directrice artistique de Dior Joaillerie, moi, je suis arrivé à la présidence en mars 1998. Philippe Scordia était avec nous pour superviser la fabrication des bijoux et l’achat des pierres. Quand Victoire a commencé, elle s’est installée dans le bureau que j’occupais lorsque je dirigeais la maroquinerie, je lui ai dit que cela allait lui porter chance.

Les pièces de la collection "Dior à Versailles, côté jardin"

Mettre en avant un designer ne faisait alors pas partie des codes de la place Vendôme, pourtant…

En effet ! Mais il n’y a jamais eu beaucoup de créateurs qui restent dans l’ombre chez LVMH. Cette même année, John Galliano était nommé directeur artistique de la mode femme, Hedi Slimane, directeur artistique de la mode homme et Victoire de Castellane, directrice artistique de la joaillerie. C’était la première fois qu’une femme entrait à ce poste chez Dior. L’une des choses primordiales qu’elle a apportée à cet univers est de concevoir des bijoux pour les femmes en pensant aux femmes et non à l’homme, au mari, à l’amant ou à l’ami susceptibles de les acheter. Elle possède le regard d’une Parisienne, c’est aussi une amoureuse de la France et de ses créateurs. Victoire sait insuffler à ses collections l’esprit couture si cher à Monsieur Dior. Elle « sent » la marque. Je me souviens que les premiers modèles qu’elle m’a montrés étaient de la haute joaillerie. Sur ces parures, elle privilégiait les couleurs, le dessin plutôt que les pierres de centre.

En termes d’investissements, c’était aussi moins dispendieux d’utiliser des pierres dites fines plutôt que des diamants, des émeraudes, des saphirs ou des rubis.
Oui, c’est vrai, mais à l’époque, nous n’avions pas de business plan. En 1999, Dior Joaillerie était une start-up ! Après la crise de 2008-2009, la création pure ne suffisait plus, les clients de haute joaillerie se tournaient vers des bijoux ayant une valeur pérenne avec des gemmes conséquentes. Nous avions des demandes en ce sens, donc nous avons débloqué des budgets. Nous savions qu’il fallait investir dans les matières premières de ce métier. Cela a pris du temps au même titre que la formation des vendeurs. Devant la puissance des produits et de ceux qui les vendent, nous avons appris à structurer les collections, à affiner notre discours. Par rapport à la mode ou à la haute couture, ce sont deux univers très différents mais la joaillerie a beaucoup enrichi Dior avec des passerelles, des synergies entre nos clientèles. C’est un outil de communication exceptionnel. Sans compter que c’est une activité qui génère un chiffre d’affaires beaucoup plus important que la couture.

À savoir ?
Vous savez que je ne donne aucun chiffre. La seule chose que je puisse vous dire est qu’entre 2013 et 2017, nous avons plus que doublé le chiffre d’affaires de cette entité, tous segments confondus. Depuis 1999, nous enregistrons plus de 20 % de croissance par an. Nous pourrions faire beaucoup plus mais tout est fabriqué en France et nos collections sont vendues exclusivement dans nos boutiques. La haute joaillerie est un pilier indispensable qui nous assure un prestige maximal. Un des critères des grandes marques de luxe est précisément d’en offrir. Si vous n’investissez pas dans cette activité, vous êtes exclu du cercle.

Revoir le défilé Christian Dior haute couture automne-hiver 2017-2018

Sacs, montres et bijoux... Ces pièces luxueuses et intemporelles à s’offrir pour la rentrée

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Des pièces intemporelles pour la rentrée

Rares et indémodables, les objets de luxe en font fantasmer plus d'une. Focus sur les plus belles pièces à acquérir pour la rentrée avec Collector Square.

À l’approche de la rentrée, on a souvent envie de renouveler son dressing. Au lieu d’enchaîner les achats compulsifs dans l’espoir de parfaire sa garde-robe, il vaut mieux investir dans une pièce forte et intemporelle. Sacs à main, bijoux et montres sont des accessoires qui apportent style et élégance à une tenue. En plus d’être iconiques, ces pièces sont indémodables. Le site revendeur Collector Square et son incontournable portefeuille de marques proposent des objets de luxe de seconde main, à prix réduits. L’occasion donc de dénicher des pièces d'exception vintage, d’adopter le fameux sac Luggage de Céline ou d’arborer une jolie montreSeamaster signée Oméga. Pour la rentrée, on mise sur des teintes sobres et passe-partout comme le bleu et le noir qui s'associent facilement aux couleurs automnales.

Sac Céline et montre Oméga

Aussi désirables soient-elles, ces pièces prennent constamment de la valeur. En effet, certains accessoires sont très recherchés notamment parce qu'ils ne sont plus disponibles sur le marché du neuf. Leurs atouts ? L'authenticité et le savoir-faire : en deux mots, voilà pourquoi le luxeà la française fascine autant aux quatre coins du monde. Avec les matières utilisées, comme des pierres précieuses parfois disparues, et les techniques de l'époque, les pièces deviennent de véritables trésors. Un investissement, certes important, qu'on ne regrettera donc pas puisque ces accessoires se lèguent de génération en génération sans prendre un ride.

Notre sélection de pièces Collector Square

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Inspirées par ses nombreux voyages, Sandrine, la créatrice, porte un grand intérêt aux matières utilisées et à la confection des bijoux. Objets de curiosité et matériaux nobles façonnent ses collections sortant de l'ordinaire et affranchies des diktats de la mode. Aujourd’hui, Satellite Paris se différencie par son univers à la croisée du voyage, des arts premiers et de la haute-couture. Rendez vos tenues remarquables en les accessoirisant de bijoux alliant élégance et style ethnique.

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Des bijoux intemporels, singuliers et uniques…

À propos de Satellite Paris

Créée en 1987, Satellite Paris reflète un esprit libre et nomade avec des bijoux au style ethnique. Asie, Amérique, Europe du Sud… Satellite Paris est une marque française puisant son inspiration aux quatre coins du monde. Voyagez à travers des collections uniques de bijoux confectionnées par des experts de la joaillerie. La découverte de l’ailleurs est quotidienne avec ces pièces uniques.

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Messika fait bouger le diamant

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Messika fait bouger le diamant

Le joaillier fête, cette année, les 10 ans du Move, un bracelet devenu iconique enserrant trois diamants en mouvement.

Reportage. - Le joaillier fête, cette année, les 10 ans du Move, un bracelet devenu iconique enserrant trois diamants en mouvement. Retour sur une affaire de famille.

Envoyée spéciale à Tel-Aviv. - On entre ici comme à Fort Knox, très difficilement. Pénétrer dans la Bourse aux diamants de Tel-Aviv impose toute une série de contrôles. Il faut être accompagné d’une personne accréditée, faire un badge avec photo, donner ses empreintes digitales à maintes reprises, passer plusieurs portiques, détecteurs et autres postes de sécurité. Mais être escorté par André Messika facilite le parcours, car beaucoup connaissent ce baron du métier.
Une fois à l’intérieur de ce haut lieu du commerce de diamants dans le monde (avec Anvers, Bombay et New York), où travaillent 15 000 personnes toutes professions confondues (négoce, transport, banque, logistique…), la confiance règne. Dans les bureaux d’André Messika, au vingt-cinquième étage de l’une des trois tours de Ramat Gan, la porte d’entrée reste grande ouverte, malgré la douzaine de pierres brutes de plus de 10 carats que sont en train d’examiner deux experts, les lots de dizaines de diamants tailles triangle, émeraude et ovale tout juste récupérés par Valérie Messika ou encore l’appairage de deux rares poires roses posées sur le bureau d’André.
Ce dernier a quitté la capitale française il y a quinze ans, arrivant ici sans parler un mot d’hébreu (pas beaucoup plus aujourd’hui, d’ailleurs !). Ce fils de pieds-noirs, qui a arrêté l’école à 13 ans, se découvre vite un sens inné du commerce et une attirance pour le diamant qui dure depuis plus de cinquante ans. Il plonge dans cet univers en commençant comme petite main dans une bijouterie de quartier à Paris, puis chez les plus grands revendeurs de la rue Lafayette, avant de se mettre à son compte et de racheter des entreprises dans lesquelles il a parfois travaillé.

Une affaire de famille

Valérie et André Messika

Valérie et André Messika.

Au début des années 2000, André Messika essaie d’enrôler sa fille Valérie, l’emmenant autour du monde voir ses clients. La jeune femme a fait des études de marketing et de communication, et s’aperçoit qu’elle n’est « ni une très bonne vendeuse ni une très bonne acheteuse ». En revanche, elle comprend qu’elle a un rapport décomplexé au diamant et veut en faire quelque chose. « Mon père évolue dans un métier où beaucoup sont là de génération en génération. Lui, l’autodidacte venant de nulle part, voulait construite un nom qui perdure. L’idée de la marque est venue de là et également de mon envie d’apporter quelque chose dans la joaillerie qui n’existait pas à l’époque. »
Le timing est favorable. Les lignes bougent autour de la place Vendôme. Tati Or vient d’ouvrir un magasin rue de la Paix à Paris, Dinh Van fait un carton avec son bracelet en or sur cordon, Victoire de Castellaneéblouit chez Dior Joaillerie avec ses idées et ses couleurs… «Au moment où je me sentais prête, le ciel m’est tombé sur la tête, car mon père m’a annoncé qu’il partait vivre en Israël, pour des raisons personnelles autant que professionnelles,se souvient Valérie Messika. Lui, le roi de la métaphore, m’a alors expliqué que les petits arbres ne peuvent pas pousser s’ils sont à l’ombre des grands. »
La marque Messika est lancée peu de temps après, en 2005. Depuis la première minute, il s’agit d’une histoire familiale : montée par la fille, avec l’aide du père, le soutien du cousin (Didier, ancien meilleur vendeur du père, qui « a un grand sens artistique »), les compétences du futur mari (Jean-Baptiste, qui s’occupe des finances et du développement) et même la participation de la meilleure amie (Aurélie Darmon, en charge entre autres du marketing).

Move, la vraie vedette

Dans les grandes étapes de développement, Valérie Messika - qui est présidente et directrice artistique - cite le premier petit stand à Bâle en 2005 « près des toilettes » (alors que maintenant il se situe dans la Halle 1 - la Mecque - sur plus de 1 000 m2), la première campagne d’affichage dans les rues de Paris (« une grande émotion de voir son nom ainsi placardé en 4 par 3, pour des diamantaires habitués à vivre dans l’ombre »), l’ouverture de la boutique rue Saint-Honoré en 2013 (« Jacques Séguéla, avec lequel j’ai eu la chance de discuter, m’avait dit : “Il n’y a pas de marque sans temple” »), Beyoncé l’année suivante porte ses bijoux et Gigi Hadid, au printemps dernier, accepte de poser pour eux et de dessiner une ligne capsule.

En vidéo, la campagne Messika by Gigi Hadid

Sans oublier, côté produits, la naissance en 2008 de Skinny, ce bracelet tennis (soit une rangée de diamants) aussi fin que souple, qui est devenu un des best-sellers.
Mais la vraie vedette est le Move, qui fête, cette année, ses 10 ans. Une belle réussite, puisque la ligne compte plus de 130 références et représente une grande part du chiffre d’affaires (qui devrait atteindre 100 millions d’euros en 2017, après une croissance à deux chiffres depuis cinq ans). À contre-courant du secteur, qui vend majoritairement des bagues, la marque est donc très forte sur les bracelets. Le Move, un jonc doté d’un rail sur lequel coulissent trois diamants, est né à l’occasion du concours Trinity de De Beers, en 2007. Il a connu depuis mille variantes, en bagues, boucles d’oreilles, pendentifs, avec un, trois ou cinq diamants, dans les trois ors ou en titane, pavé ou non, sur cordon ou en version haute joaillerie… Citons également le Move Noa avec son système d’attache superposé et le Move Romane qui mixe une ligne de diamant Skinny et des diamants mobiles. Ils portent les prénoms des deux filles de Valérie Messika. Toujours une histoire de famille.

Business madame : rencontre avec Valérie Messika

Ceinture, lunettes, gants... Comment porter les accessoires de l'automne

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Street style à la Fashion Week de New York : la casquette de marin

À la Fashion Week printemps-été 2018 de New York, les modeuses portent la casquette de marin comme des pros.

Elles chaussent des cuissardes et des lunettes Polnareff, n’hésitent pas à porter un total look vermillon ou des talons en Plexiglas. Mais comment font-elles ?

Pour sublimer la cuissarde

Elle pointait déjà le bout de son nez l’an dernier. Cette saison, aucun doute, elle sera partout. Elle monte si haut sur la jambe que certains parlent de jambières. On la choisit donc ultra-couvrante, moulante de préférence, plate ou avec un léger talon. Mention spéciale au modèle en cuir et talon biseauté aperçu sur le podium d’Isabel Marant. Wanted  !

La bonne idée : porter cette fameuse cuissardeà même la peau sous une jupe longue fendue. Silhouette glamour garantie.

Pour marcher en escarpins-chaussettes

Karl Lagerfeld a été le premier à avoir osé ce modèle hybride en 2013 pour Chanel. Il est suivi cette saison par Balenciaga, Sergio Rossi, Vetements ou H & M.

La bonne idée : les porter avec une jupe longueur genoux ou un pantalon 7/8, pour voir le contraste peau-chaussette.

Pour frimer en lunettes blanches

Michel Polnareff était-il visionnaire  ? Sans doute, car les filles les plus stylées du moment pimpent toutes leur look avec la fameuse solaire à monture blanche. Alors, on ne recule devant rien et on mise sur des lunettes ultra-imposantes, comme celles d’Emmanuelle Khanh.

La bonne idée : imiter Rihanna et Emily Ratajkowski en choisissant la Luxury Wig de la marque californienne Raen, qui s’inspire des modèles portés par les icônes fifties – Jackie Kennedy, pour ne citer qu’elle. Allez, on vous indique même son site : raen.com.

Pour embellir leurs bras

Adieu mitaines  ! Bienvenue aux gants ultra-longs qui courent sur l’avant-bras et viennent embrasser le coude. Peu importe qu’ils soient en cuir, en laine ou en cachemire, une seule chose compte : cette fameuse longueur !

La bonne idée : les montrer. On copie donc les filles des podiums Michael Kors, Victoria Beckham et Calvin Klein en les portant sur les manches des vestes et des manteaux.

Pour assumer les maxi-boucles d’oreilles

On ne voit qu’elles. Plus elles sont imposantes, extravagantes, puissantes, mieux c’est  ! Vous avez compris le mot d’ordre  ? Soyez too much et assumez vos boucles d’oreilles  ! La bonne nouvelle  ? Les modèles Céline sont à tomber. Pour un budget plus serré, direction Asos ou Zara, qui offrent une belle sélection.

La bonne idée : jouer sur les contrastes et dépareiller les versions. Oser du très long d’un côté et une perle infiniment discrète (signée Jacquie Aiche) de l’autre. En revanche : exit sautoirs, ras-du-cou et autres colliers. Les maxi-boucles d’oreilles aiment aussi se la jouer solo.

Pour magnifier casquette et béret

Cet hiver, deux tendances s’affrontent sur nos têtes : le béret vs la casquette de marin. Même consigne pour les deux : opter pour des tonalités ultra-neutres, noir ou bleu marine, point barre  ! Pas de couleur, ni même de fantaisie, style écusson ou broderie. On reste classique.

La bonne idée : s’inspirer du compte instagram de la styliste Viviana Volpicella, qui porte quotidiennement sa casquette de marin, ou filer sur le site de la marque Saint James pour s’offrir la vraie, l’unique. Pour le béret, un nom à retenir : Dior. Son modèle en cuir noir souple est parfait.

Pour se serrer la ceinture

Il faudra compter une fois de plus sur elle, puisque la taille est plus que jamais marquée cette année. Veste, parka, doudoune, man­teau, même combat : on structure en ceinturant. Les plus expertes iront jusqu’à négliger la boucle pour faire un nœud grossier (mais stylé), ou noueront le tout dans le dos (vu notamment sur le podium de The Row).

La bonne idée : utiliser le dernier accessoire qui enflamme la Toile, le ruban adhésif signé Raf Simons (170 € le rouleau). Lors de son dernier défilé homme, chaque silhouette était ceinturée avec cet accessoire vraiment scotchant, avec les inscriptions «Walk with me» ou encore «RSYP» (pour Raf Simons Youth Project). Ça se tente.

Pour tout rentrer dans 5 cm²

Après la mode du sac XXL, voici venu le temps du micro-sac. Parmi les modèles phares à adopter illico : la Petite Malle de Louis Vuitton, qui est une réplique miniature exacte de la fameuse malle de voyage du maroquinier ; la minaudière Nile de Chloé (déjà au bras de Jessica Chastain, d’Alexa Chung, de Chiara Ferragni et de Kirsten Dunst) ; le mini-Peekaboo de Fendi (décliné en mille et un coloris).

La bonne idée : voir double et porter deux ou même trois sacs. Certaines s’amusent à multiplier les modèles et les couleurs. Pourquoi pas  ?

Comment portent-elles les accessoires de l'automne ?

Fashion Week de Milan : nos coups de coeur street style

Cartier présente à New York la suite de sa collection Résonances

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Collier Cartier, collection Résonances

Collier en or gris, émeraude et diamants.

Après avoir présenté à Londres, en juillet, la première partie de sa collection de haute joaillerie, Résonances, la marque de Richemont a dévoilé la suite, mi-octobre, à New York.

Pas un seul caillou d’extraction royale, ni même la moindre gemme qui aurait été volée sur une statue de divinité indienne par un aventurier, il y a quatre siècles. Aujourd’hui, nulle perle fine ayant affronté l’exil, cousue dans les pantalons des Romanov. Point d’ensemble de diamants qui aurait obéi au doigt et à l’œil de Liz Taylor. Une fois n’est pas coutume, les cent pièces de haute joaillerie composant Résonances, dévoilées ces jours derniers à New York, se révèlent vierges de toute histoire, de tout pedigree, si ce n’est celui des laboratoires internationaux de gemmologie. En d’autres termes, elles se suffisent à elles-mêmes.

«Le choix des thèmes de nos collections implique la mise en avant d’une facette de notre métier, explique Jacqueline Karachi, à la tête du studio de création de haute joaillerie de Cartier. Les pierres étant au cœur du dessin, nous avons voulu les faire résonner. Peut-être encore plus fort qu’habituellement car il se trouve que, cette année, aucune d’entre elles ne jouit d’une histoire particulière ou n’affiche une provenance célèbre. Bien sûr, les diamants, rubis, émeraudes, saphirs que nous avons utilisés pour ces parures présentent une qualité et une nature exceptionnelles. Peut-être que certaines passeront à la postérité grâce à leur futur propriétaire, qui sait…»

Un signe du destin

De quoi se remémorer cette anecdote qui s’est déroulée, en juillet dernier, dans la salle d’attente de l’Eurostar à Paris. Les équipes du numéro un mondial de la joaillerie s’apprêtaient à gagner Londres afin de mettre en scène les quarante premiers bijoux sortis des ateliers de la griffe. Une centaine de clients VVVIP (Very Very Very Important People, à même de dépenser entre 300.000 et plus d’un million d’euros par an de joyaux) étaient invités à les découvrir. Dans le lounge, plein à craquer, une employée de Cartier aperçoit alors, au milieu de la pièce, une femme, formidablement belle, serrant dans ses bras une enfant qui semblait avoir de la fièvre. «C’était si fort, si fusionnel, cela m’a sidérée », nous raconta-t-elle. Le lendemain, appelée pour présenter une bague sertie d’une paire de diamants rose et bleu, elle se retrouva face à l’inconnue du salon parisien. Sans piper mot de ce « signe du fatum », la voilà qui se mit à l’ouvrage, vantant l’équilibre parfait de l’appairage de ces gemmes couleur layette dont le poids (2,18 et 2,03 carats) apparaissait amplifié par la forme en yin et yang de la monture… Bref, ce joyau semblait, sans autre forme de procès, destiné à la fortunée Madame X. Laquelle, entre-temps informée de cette histoire de roman de gare, ne manqua pas de l’acheter au « prix cosmique » de 9 millions d’euros. Un fait - véridique - et de bon augure pour Cartier.

Fulgurance absolue

Collection Résonances haute joaillerie Cartier

<p>Bague en or gris, rubis et diamants.</p>

« En moins d’une semaine, nous avons vendu 80 % des modèles présentés à Londres, confirme Cyrille Vigneron, PDG de la griffe qui, selon nos estimations, aurait ainsi pulvérisé ses précédents records de vente lors d’un événement de haute joaillerie. Deux raisons principales expliquent ce succès. D’abord, en termes d’esthétique et de pierres, Résonances a fait l’unanimité. Ensuite, les clients, américains, russes, japonais et européens, ont compris les prix de ces pièces uniques. Bien que le marché de la haute joaillerie demeure difficile à quantifier car, outre la prédominance des bijoutiers locaux sans nom, il n’y a pas de définition de ce que l’on y met à l’intérieur, les ventes progressent. C’est particulièrement notable dans le segment que nous qualifions, chez nous, si je puis dire, “d’entrée de gamme”, où les bijoux oscillent entre 80.000 et 300.000 euros. »

À Londres, la quasi-totalité des modèles exposés aveuglèrent par leur fulgurance absolue, immédiate. En témoigne ce sautoir de 96 boules d’émeraudes d’Afghanistan, d’un vert parfait, sans overdose de bleu comme sur les mauvaises colombiennes ni de surplus de jaune à l’instar des vilaines zambiennes. 608 carats vendus près de 8 millions d’euros. Que dire de ce négligé néo-Art déco en brillants et onyx retenant en son milieu un saphir géant cumulant le bleu profond et intense d’un birman et l’éclat d’un ceylan sinon qu’il irradiait durablement d’un bleu céruléen, les yeux de n’importe quel être humain ? Citons encore l’allure folle, presque gothique, de cette bague ovale, conjuguant deux diamants blancs en demi-lune, à un rail de minirubis. Semblant porter les crocs d’un bébé vampire, cette pièce aurait fait un cadeau de naissance merveilleux à 250.000 euros.

La collection Résonances présentée à New York

Opulence et fluidité

À New York, en revanche, la suite de Résonances a du mal à se faire entendre car le joaillier a choisi de la dévoiler au milieu d’une foule précieuse de bagues, colliers, bracelets. « Aux États-Unis, la perception de Cartier se révèle assez diffuse, poursuit Vigneron qui réalise environ 20 % de son chiffre d’affaires dans ce pays. C’est pour cela que nous avons voulu présenter Résonances aux côtés de nos autres créations. Pendant trois semaines, nous exposons 500 pièces de haute joaillerie dans notre maison centenaire de la 5e Avenue. Cela devrait permettre au public américain de découvrir la générosité et la richesse de notre style, qu’il s’exprime dans le thème animalier, floral, tutti frutti, etc. »

Les ensembles les plus remarquables additionnent les contraires, notamment l’opulence et la fluidité. Tel ce spectaculaire collier Tutti-Frutti dont les volutes de diamants blancs aèrent un charivari de boules de rubis, d’émeraudes et de saphirs gravés dont le plus replet, détachable en broche, pèse 59 carats. Ailleurs, un collier de chien, formé de brillants croisillons au centre desquels trône un saphir de Ceylan de plus de 20 carats, renouvelle avec brio le genre du style Guirlande. Voici encore des chimères d’inspiration 1930 et de féroces panthères dont les versions contemporaines compilent dans leur dessin le dur et le mou, le noble (émeraudes et diamants) et le double (cristal de roche transparent et neigeux ; jaspe noir opaque et pierres facettées, etc.). Un sans-faute.


Lassées des it bags, voici les it bagues

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Collector Square

Chanel, Bulgari, Chaumet... Ces maisons de joaillerie sont à l'origine des bagues les plus iconiques, rassemblées sur le site Collector Square.

L'essence d'une It pièce ? Un design facilement identifiable, des matières premières nobles, une histoire. On savait les sacs concernés, Collector Square nous présente les bagues.

En créant en 1997 le sac Baguette et ses déclinaisons infinies, Silvia Fendi savait-elle qu'elle donnait là naissance au phénomène mode le plus marquant du XXIe siècle ? Une frénésie mondiale autour d'une pièce mode en particulier ? On a alors parlé de «It bag», mais très vite l'expression s'est répandue. Aujourd'hui, le revendeur de luxe Collector Square nous prouve que l'effet It s'est aussi emparé du monde de la joaillerie. L'anneau Quatre de Boucheron, la bague Ultra de Chanel ou les menottes de Dinh Van... Toutes évoquent immédiatement quelque chose à celles et ceux qui ont déjà souhaité offrir/se faire offrir leur premier grand classique joaillier.

Des bagues devenues des classiques

Comme on demanderait pour ses 20 ou 30 ans un trench Burberry ou un sac Lady Dior, on rêve aussi de ces bijoux qu'une très bonne conception et un story-telling hors-pair ont rendu reconnaissables entre tous. Il en va ainsi du modèle Alhambra de Van Cleef & Arpels : son trèfle à quatre feuilles, pivot de toute une collection, est conçu comme un porte-bonheur pur luxe et éternel. Intemporelles, ces bagues le sont aussi grâce à leurs matières premières, toujours plus raffinées, et à leurs lignes. Celles-ci restent effectivement simples et esthétiquement accessibles au plus grand nombre, bien qu'elles soient porteuses d'une identité de marque forte (le camélia pour Chanel, le serpent pour Bulgari). Grâce à ses trouvailles de seconde-main, Collector Square finit de nous séduire en les proposant à prix réduits.

À chacune sa It bague sur Collector Square :

En vidéo, Christie's met en vente les bijoux et les robes d'Audrey Hepburn :

La perle fait son grand retour

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La perle fait son grand retour

De g. à droite : Bague San Marcoen or jaune carats serti de 140 diamants, taille brillant Chanel Joaillerie. Boucle d’oreille Valses d’Hiver, Chaumet. Bague Vavea, Or rose perle d’eau douce blanche Diamant Edendiam. Collier de demi-perles couvertes d’or, Mélanie Georgacopoulos pour Tasaki. Bague double nœud en perles et diamants, Boucheron. Bague or rose et perle culture japon Worms.

Réinventée par des marques créatives, la perle s’est modernisée et démocratisée. Mieux : elle est redevenue désirable. Il est temps de réviser ses classiques.

Quelle différence entre perle fine et perle de culture ?

Une perle naît d’une réaction de défense d’une huître, ou d’un mollusque, qui sécrète alors de la nacre pour envelopper son agresseur. Les perles fines, ou naturelles, se sont raréfiées au fur et à mesure de la pollution des eaux - la dernière collection de haute joaillerie de Chaumet les célébrait divinement. Leur rareté a pour conséquence des prix à plusieurs zéros, par exemple pour la conche des Caraïbes et la melo pêchée au Vietnam. Mise au point en 1893 par un génie japonais nommé Kokichi Mikimoto, la perle de culture, qui résulte donc d’une intervention humaine, regroupe des qualités très différentes, de l’Akoya japonaise, la plus renommée, à la perle d’eau douce chinoise cultivée sur des moules, moins estimée.

Une perle doit-elle être blanche pour avoir de la valeur ?

Il existe trois critères majeurs pour définir la qualité d’une perle : la teinte et la taille, qui découlent de l’origine. Grâce à la nouvelle vague créative actuelle, la hiérarchie traditionnelle s’estompe, même si les perles blanches rondes, dites « bouton », représentent encore la majorité de l’offre. Les Akoya, dont le diamètre varie entre 2 et 10 mm, sont réputées pour leurs reflets nacrés satinés. Les perles des mers du Sud déploient des nuances dorées sur des diamètres plus importants, de 10 à 15 mm. Leur volume est souvent souligné par une forme irrégulière, dite baroque, très inspirante pour de nombreuses marques. Recherchée pour ses irisations bleu-vert, la perle de Tahiti possède une facette plus rock qui inspire des collections ad hoc (Anfray & Anfray, Asherali Knopfer chez Montaigne Market). De même que l’on parle des feux d’un diamant, le terme consacré pour la perle est l’orient, ou le lustre. Il évoque l’intensité avec laquelle la lumière est réfractée et dispersée sur sa surface, qui n’est pas opaque.

La perle peut-elle se désembourgeoiser ?

La néo-perle contemporaine doit beaucoup à la maison japonaise Mikimoto .Après avoir inventé la perle de culture - qui nécessite six ans de soins attentifs dans des fermes surprotégées -, elle a ouvert un siècle plus tard, en 1986, la première boutique qui lui soit dédiée. Installée place Vendôme, elle est devenue, à Paris, l’adresse des esthètes non-conformistes. Comme l’explique Flaviène Barbier, la directrice générale France de Mikimoto, « une femme qui porte de la perle est une femme qui assume sa féminité ». Pour elle, les collections osent les perles en mouvement (collection Rock’n’Roll), mais aussi celles incrustées de diamant.

Peut-elle s’autoriser quelques traits d’esprit ?

Deux jeunes créatrices ont largement contribué à ce renouveau qui ose l’humour. La première, Yvonne Léon, a grandi parmi les bijoux. Depuis trois ans, sa marque excelle dans la perle qui slashe entre chic et glam-leisure, ici en forme d’abeille butinant le dessous d’oreille, là en conclusion de créoles. La seconde, Delfina Delettrez, qui fête les dix ans de sa marque, taquine elle aussi les perles avec des boucles piercing devenues iconiques.

Le sautoir revient-il dans la course ?

Immortalisée par Man Ray, la silhouette de Gabrielle Chanel, cigarette aux lèvres en petite robe noire et cascade de perles, reste d’actualité. La maison a d’ailleurs fait des perles l’une de ses signatures joaillières avec sa collection Baroque où elles s’insèrent dans un motif matelassé d’or serti de diamants ou se font pampille. Maître ès sautoir, Mikimoto le rend sur mesure avec Magic Pearl, un système coulissant et bloquant innovant, quand Ginette NY souligne les iridescences sur un cordon noir.

Quel est le comble de l’audace pour une perle ?

La perle fait son grand retour

<p>Bague double nœud en perles et diamants, Boucheron. </p>

Couper une perle en deux demande une forme de courage. L’une des premières a en avoir eu est Mélanie Georgacopoulos pour Tasaki. Son collier-sourire de demi-perles dessinant des smileys renouvelle magistralement le traditionnel rang. D’autres ont aussi cette audace. C’est le cas de Yuta Ishihara, fondateur de la marque Shihara (chez White Bird), dont la demi-perle en broche, bague et puce d’oreille atteint un summum d’épure. Quant au label Tarsis, ses perles coupées mariées à la cornaline ou à l’onyx signent des modèles inédits. La perle n’en finit plus d’être réinventée à travers des propositions créatives riches. Elle fait sa révolution sur les bagues, où elle est mise en orbite (Edendiam), coulisse ou se cache (Lia di Gregorio chez White Bird). Chez Worms, spécialiste parisien de la perle fine au début du XXe siècle qui revient sur le devant de la scène, une Akoya couronne une bague en forme de trombone arrondi. Acquise au modèle deux doigts, la place Vendôme le décline en constellation lumineuse (Mikimoto) ou en nœud impérial (Boucheron).

A-t-elle conservé une part de romantisme ?

Par essence, une perle est vivante, raison pour laquelle il est nécessaire de la porter. De là sans doute provient cette facette romanesque. Lorsqu’elle est suspendue en pendentif (Tasaki) ou en boucles candélabres (Aurélie Bidermann), la perle devient note de musique. Sur un toi-et-moi revisité (Chanel, Ole Lynggaard Copenhagen), elle apporte une touche aérienne qui devient pure poésie sur une longue chaîne d’or (Guérin). Naturaliste (Annette Ferdinandsen, Sapna Kumar chez Hod), elle peut aussi tendre à l’organique (Sophie Bille Brahe et Maria Tash chez White Bird).

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David Yurman, de la sculpture aux bijoux

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David Yurman, de la sculpture aux bijoux

David Yurman a commencé en dessinant un bracelet pour sa femme Sybil

Joaillerie à l'anglo-saxonne (3/5) : Longtemps absentes de la capitale, les marques américaines et britanniques reviennent sur le devant de la scène. Au programme : un design audacieux, qui s’appuie souvent sur une avalanche de carats. Coup de projecteur sur David Yurman.

Voici un parfait représentant de la Beat generation, de cette jeunesse américaine à la fois hippie et arty qui, dans les années 1960, part en stop pour Big Sur – au moment où Jack Kerouac écrit son roman du même nom –, déambule à Greenwich Village en ­croisant Bob Dylan, Allen ­Ginsberg et Joni ­Mitchell. Dans ce bouillon culturel où règne déjà un parfum de rébellion, David Yurman s’installe en 1962 avec ­l’envie de se frotter à la sculpture. Des figures de l’art new-yorkais comme Jacques Lipchitz ou ­Theodore Roszak l’initient. Très vite, il devient, avec sa femme peintre Sybil, l’une des figures de l’American craft movement. «A cette époque, la scène artistique new-yorkaise se transformait à la vitesse de la lumière et être un artiste américain était quelque chose de totalement nouveau, se souvient David Yurman. Dans les années 1960, la grande question était : comment veux-tu vivre ta vie ? qui veux-tu être ? veux-tu travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?»

Une approche décomplexée

David Yurman, de la sculpture aux bijoux

Boucles d’oreilles Chaîne serties de deux tourmalines.

Pour David et Sybil Yurman, ce sera l’art avant tout. Récompensé par de nombreux prix, le jeune homme imagine des sculptures longilignes en bronze ainsi que quelques bijoux. Le premier est le collier Dante, sculpté au début des années 1970, dont la matière, comme liquéfiée, semble dégouliner autour du cou. Il séduit d’emblée les New-Yorkaises qui évoluent dans ce milieu de contre-culture. Il n’empêche que Yurman doit sa notoriété aux centaines de milliers de bracelets Cable qu’il a vendus depuis le lancement du tout premier, en 1983. «J’ai dessiné la première version pour Sybil», poursuit le joaillier dont l’entreprise aurait, selon des observateurs américains, réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 500 millions de dollars via 400 points de vente dans le monde dont 46 boutiques.

Déclinable à l’infini, le design torsadé offre au créateur un formidable terrain de jeu. Au fil des ans, il patine la matière (or ou ­argent), l’oxyde, l’éclaircit, nuance ses reflets, épaissit les formes, les égaye de pierres… Aujourd’hui, décliné sur des bagues, des créoles ou des colliers, le Cable se retrouve, façon gimmick, sur certaines pièces plus joaillières, à l’image de ces manchettes articulées en or et diamants. Car depuis quelques années, David Yurman s’essaie à la haute joaillerie. Il en a confié la direction artistique à son fils Evan qui a présenté sa première collection en juillet dernier à l’hôtel Ritz, à Paris. Si le jeune homme aime mettre en scène les classiques rubis, diamants, émeraudes ou saphirs, il a aussi hérité de ses parents cette approche décomplexée des matières. Il mixe ses diamants à un or blanc rhodié, joue avec les reflets multicolores des opales ou torsade une multitude de rangs de spinelles sur un collier à l’éclat métallique. Perpétuant ainsi l’esprit familial de cette empreinte sculpturale, extrêmement vivante.

Des joyaux gros comme le Ritz

Graff, l’amour des diamants de couleur

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Graff, l’amour des diamants de couleur

L’Anglais Graff a toujours cru à l’éclat des diamants jaunes, roses et bleus.

Joaillerie à l'anglo-saxonne (4/5) : Longtemps absentes de la capitale, les marques américaines et britanniques reviennent sur le devant de la scène. Au programme : un design audacieux, qui s’appuie souvent sur une avalanche de carats. Coup de projecteur sur Graff.

C’est une belle histoire de famille comme il n’en existe plus guère. Parti de rien, Laurence Graff se lance dans le négoce de diamants avec un succès certain qui le conduira à créer sa marque en 1960, à Londres. Près de six ­décennies après, le joaillier a bâti un empire qui lui permet de contrôler toute la chaîne de fabrication d’un bijou, de la mine en passant par la taille des pierres jusqu’à la conception et la réalisation des modèles dans son atelier londonien. «C’est l’une des rares griffes de ce secteur à être indépendante mais c’est surtout la seule qui maîtrise toutes les étapes», souligne Matthieu Brichet, directeur général pour l’Europe.

Les plus belles pierres

Graff, l’amour des diamants de couleur

Cette poire de 105 carats, d’une pureté et d’un blanc rares, a été baptisée le Graff Vendôme et exposée dans la boutique parisienne.

Aujourd’hui, l’entreprise est présidée par son fils François Graff. Son frère Raymond détient la charge de la production tandis que son neveu, Elliott, s’occupe du design et de la distribution. Chez Graff, la pierre règne en maître. Ces dernières années, l’Anglais peut se targuer d’avoir eu en main non seulement les plus belles pierres d’Afrique du Sud où il possède plusieurs usines qui taillent jusqu’à 20 000 diamants chaque mois, mais aussi d’Amérique du Sud, du Canada, d’Australie, de Russie… Sa dernière acquisition ? L’hypnotique Lesedi La Rona, découvert dans la mine de Karowe – appartenant à ­Lucara ­Diamond –, au Botswana : 1 109 carats – probablement le diamant brut le plus large au monde – achetés en septembre dernier au prix estimé de 53 millions de dollars. ­Retenons également le Star of Lesotho qu’il taille en forme de cœur en 2005, le Lesotho Promise dont il transforme les 603 carats en 26 pierres montées dans ses ateliers de Londres sur un époustouflant collier, le Paragon acheté à Anvers en 1989, ou encore le Graff Venus, le plus gros diamant D Flawless taille cœur (118 carats) au monde…

Outre ces joyaux blancs, la griffe est connue pour sa connaissance des diamants de couleur. «C’est l’un des premiers à s’y être intéressé», confirme Matthieu Brichet. En témoignent le Graff Pink, un rose Malabar de près de 24 carats ou le Wittelsbach-Graff à l’inoubliable bleu, intense et profond. Pourtant, lorsque le diamantaire achète en 1974 une pépite jaune qui deviendra le Star of Bombay, seuls les diamants au blanc étincelant fascinent le marché. Il révèle les reflets roses, jaunes, bleus ou pourpres avec des formes poire, ovale ou émeraude, voire la taille cœur avec le Graff Blue Heart et le Golden Africa de teinte canari. «L’expansion internationale de la griffe a commencé il y a près de quinze ans. Nous comptons aujourd’hui une ­cinquantaine de boutiques dans le monde, note Matthieu Brichet. Mais jusqu’en 2016, nous n’avions pas trouvé d’opportunité à ­Paris. Alors, quand Laurence Graff s’est vu proposer un emplacement 17 place Vendôme, il n’a pas hésité une minute. Et malgré le contexte économique compliqué, la période postattentats mais aussi préélectorale, le rythme des ventes est vite devenu soutenu, à tel point que nous allons ouvrir prochainement un deuxième espace à Paris, plusieurs centaines de mètres carrés au sein de l’hôtel Costes.» Reste à savoir si pour l’inauguration de ce nouveau lieu, le diamantaire ­exposera un diamant encore plus gros que le Graff Vendôme, une poire D Flawless de 105 carats baptisée ainsi en l’honneur de son arrivée à Paris…

Des joyaux gros comme le Ritz

David Morris, le charme fantasque de la joaillerie

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David Morris,  un charme fantasque

David et Jeremy Morris défendent une joaillerie joyeuse et colorée, à l’instar de cette bague sertie d’une tourmaline Paraïba éclatante.

Joaillerie à l'anglo-saxonne (5/5) : Longtemps absentes de la capitale, les marques américaines et britanniques reviennent sur le devant de la scène. Au programme : un design audacieux, qui s’appuie souvent sur une avalanche de carats. Coup de projecteur sur David Morris.

C’est le dernier des joailliers anglo-saxons à s’être installé dans la capitale. Il y a à peine un an. «L’adresse avait son importance, j’ai donc été patient, explique Jeremy Morris, qui dirige aujourd’hui l’entreprise familiale créée par son père David en 1962. La rue Saint-Honoré m’est apparue comme une évidence : une rue au chic incontournable, pleine de dynamisme et qui abrite les plus grandes marques de mode, des hôtels de prestige, des restaurants très parisiens…» poursuit Morris, dont les créations ont été encensées par Liz Taylor et les James Bond Girls dans les années 1970.

Fantaisie britannique

A quelques pas de la place Vendôme, l’atmosphère est moins feutrée, peut-être moins conventionnelle. «Je voulais que cette adresse parisienne offre une ambiance radicalement différente de celle de notre boutique de New Bond Street à Londres, classée aux monuments historiques avec ses magnifiques boiseries et décors dorés.» Deux étages, vitrés du sol au plafond, accueillent la lumière parisienne. «C’est un contre-pied à l’idée que l’on se fait des boutiques de joaillerie. Ici nos clients sont accueillis avec la joie de vivre qui nous caractérisent.» Cette fantaisie toute britannique se reflète surtout dans la façon qu’a le label de mélanger de grosses pierres de couleur à des diamants taille marquise sur d’ahurissants cocktail rings. Cette saison, parmi les pièces uniques, retenons ce rubis birman couleur sang de pigeon de 16,60 carats, cette tourmaline Paraïba brésilienne à l’éclat bleu piscine de 8,36 carats ou ces perles de conches au rose pastellisé tellement ­british.

Autre signature du Londonien : les diamants taille rose. «Lors de ma première visite du sous-continent indien, j’ai été captivé par un diamant ancien, presque mystique, taillé avec une simplicité extrême», raconte Jeremy Morris qui accole, depuis, ses «rosecut» à ses pierres précieuses ou les décline sur des bracelets, bagues et ras-de-cou à l’allure romantique. Le petit nombre de facettes adoucissent l’éclat des bijoux et leur donnent ce charme si délicat d’autrefois, personnifié par les héroïnes au teint pâle et aux joues rosissantes d’Henry James ou de E.M. Forster.

Des joyaux gros comme le Ritz

Tiffany, Harry Winston, Graff... Le retour de la joaillerie anglo-saxonne à Paris

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Tiffany, Harry Winston, Graff... Le retour de la joaillerie Anglo-Saxonne à Paris

Longtemps absentes de la capitale, les marques américaines et britanniques reviennent sur le devant de la scène. Au programme : un design audacieux, qui s’appuie souvent sur une avalanche de carats.

Longtemps absentes de la capitale, les marques américaines et britanniques reviennent sur le devant de la scène. Au programme : un design audacieux, qui s’appuie souvent sur une avalanche de carats.

Lorsque nous avions rencontré David Yurman il y a quelques années, il nous confiait rêver d’une adresse parisienne dans le Marais ou du côté de Saint-Germain-des-Prés, des quartiers qu’il imaginait plus réceptifs à ses bijoux décomplexés, tels ces bracelets-câbles qui font un carton aux Etats-Unis. Pourtant, cet été, c’est bien dans un salon du Ritz, place Vendôme, que le New-Yorkais dévoilait ses dernières créations de haute joaillerie. Difficile, en effet, de faire plus prestigieux pour qui souhaite bénéficier de l’aura très particulière de la Ville lumière. C’est ici que se concentrent l’histoire et le savoir-faire joailliers qui fascinent outre-Atlantique et de l’autre côté de la Manche. « Notre installation dans la capitale en janvier dernier constitue une véritable étape charnière, cela renforce notre crédibilité dans le secteur », confirme, de son côté, Jeremy Morris, qui préside aujourd’hui la marque David Morris, créée par son père en 1962, à Londres.

En outre, à Paris, les joailliers anglo-saxons peuvent affirmer leur style singulier et puissant, libre de toute contrainte liée à l’héritage de nos maisons centenaires ou à l’appartenance à de grands groupes de luxe. Car la plupart - c’est le cas de David Yurman, de David Morris, de Laurence Graff ou d’Alisa ­Moussaieff - demeurent des ­entreprises jeunes, indépendantes et familiales. Leurs fondateurs y occupent toujours des postes clés. Portrait de cinq maisons, dont certaines, peu connues du public français, font souffler un vent de fraîcheur sur les grandes artères du luxe parisien.

Coup de projecteur sur cinq joaillers anglo-saxons parisiens

Tiffany, l’énergie new-yorkaise

Harry Winston, le glamour hollywoodien

David Yurman, de la sculpture aux bijoux

Graff, l’amour des diamants de couleur

David Morris, le charme fantasque de la joaillerie

Diaporama : des joyaux gros comme le Ritz

"Tellement sublime, mon amour ", la série limitée de haute joaillerie signée Mauboussin

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Mauboussin cède à la haute joaillerie avec la collection "Tellement sublime, mon amour "

La collection « Tellement Sublime, mon amour » : bracelet, collier et boucles d’oreilles, en or gris palladié 18 carats pavé de diamants, entre 45 000 € et 85 000 €.

La marque a bâti sa stratégie depuis une quinzaine d’années sur l’accessibilité. Elle revient aujourd’hui sur un terrain où le public ne l’attendait plus, avec une ligne de bagues couronnées de pierres précieuses naturelles.

Alain Némarq, président-directeur général de la marque Mauboussin depuis 2002, s’est toujours posé en pourfendeur de la «joaillerie trophée». Comprenez ces bijoux achetés par les hommes pour les offrir à des femmes, mais aussi «pour afficher leur pouvoir et leur richesse». «Même s’il y a des parures de haute joaillerie sublimes chez nos voisins, elles sont trop souvent considérées comme un investissement par les clients», déplore le «rebelle de la place Vendôme», comme il s’est autobaptisé dans un livre paru en 2011.

Conquérir de nouveaux clients

Mauboussin cède à la haute joaillerie avec la collection "Tellement sublime, mon amour "

La collection "Tellement sublime, mon amour " comprend un un saphir rond non chauffé de Padparadscha de 5,51 carats, 150 000 €.

De toute façon, depuis le rachat par l’entrepreneur Dominique Frémont de cette maison de joaillerie alors en plein marasme à la famille Mauboussin, il y a quinze ans, il n’a guère été question ici de haute joaillerie. Le maître mot a plutôt été l’accessibilité (et non la «démocratisation», Alain Némarq trouve le terme indécent «au regard du prix de nos produits, quand 90 % des Français gagnent moins de 2 000 euros par mois»). Et l’objectif poursuivi a été de conquérir de nouveaux clients, jusque dans le métro, en y faisant de l’affichage massif avec des publicités annonçant sans complexe le prix des bijoux. Cela n’empêchait pas l’utilisation, dans certaines collections, de gemmes XL, mais il s’agissait plutôt de quartz fumé, d’améthyste, de topaze et autres pierres de couleur.

Pourtant, alors qu’une ligne de maroquinerie (comprenant des pièces vendues autour de 300 euros) vient d’être lancée, Mauboussin présente quasiment en même temps «Tellement ­Sublime, mon amour», une série limitée dite de «haute joaillerie», proposant six bagues, ainsi qu’un bracelet, un collier et une paire de boucles d’oreilles. Les anneaux affichent un volume bombé et généreux, obtenu grâce à une dentelle fleurie pavée de brillants blancs sur laquelle flotte une pierre précieuse, dont un saphir Padparad­scha rose orangé de 5,51 carats, un saphir coussin bleu de Ceylan de 8,43 carats (voir page 29), un rubis du Mozambique de plus de 3 carats ou une émeraude de Colombie de près de 4 carats. Il y a également une version pavée de diamants roses, rehaussée d’un brillant blanc de 2,80 carats, ainsi qu’une variante sans pierre de centre. Les tarifs des bagues couronnées d’une gemme précieuse oscillent entre 130 000 et 215 000 euros, et le patron iconoclaste promet que «cette fois-ci, (il ne mettra) pas le prix du bijou sur une publicité dans le métro…».

Artisanat parisien

Alors que beaucoup de maisons dessinent leurs pièces de haute joaillerie en partant de la pierre, chez Mauboussin, le dessin du «bouquet de fleurs» a guidé la suite. «Une spécialiste a été mandatée pour mettre la main sur des pierres non chauffées, et un atelier spécialisé de la rue de Tournon, à Paris, a fabriqué les bijoux, explique Alain Némarq. Il s’agit de la première collection de haute joaillerie fabriquée à Paris, depuis mon arrivée à la tête de la marque. Notre stratégie depuis dix-huit mois est de tout miser sur le made in France, non seulement parce que les trois quarts de notre chiffre d’affaires sont réalisés dans l’Hexagone, également parce que les écarts de prix entre l’Asie et l’Europe ne sont plus ce qu’ils étaient, mais aussi parce que, désormais, les fabricants nous font confiance financièrement. Cette étape supplémentaire, plus haut de gamme, permet de boucler la boucle.»

Ces pièces voisineront dans les bou­tiques Mauboussin avec les modèles Sphère datant de la fin des années 1990, qui ont été remis en vitrine. Ces demi-sphères pavées de brillants et traversées d’un rail de diamants baguette affichent l’opulence, autant que le minimalisme de cette époque, mais restent d’une grande modernité. Les proportions ne sont pas aux antipodes de celles de «Tellement sublime, mon amour». Alors que, depuis 2002, certaines collections s’inscrivaient en rup­ture avec l’ère de la famille Mauboussin, la marque aujourd’hui, avec cette ligne plus précieuse, semble vouloir conjuguer le positionnement moins élitiste développé depuis quinze ans avec l’héritage de la maison.

Ajoutons, enfin, que la prochaine étape de l’opération made in France pourrait viser l’horlogerie. Selon Alain Némarq, un des fabricants, installé à Besançon, qui façonne les bagues en titane pour Mauboussin, serait intéressé par l’assemblage de montres, à partir d’éléments livrés de différents pays (comme les mouvements importés du Japon et d’Asie). À suivre.

Les créations haute joaillerie de la saison


Chez Collector Square, les fêtes se célèbrent en noir et or

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Chez Collector Square, les sacs et les bijoux se parent de noir et d'or

Une alliance de couleurs et de textures qu'on ne cesse d'apercevoir aux abords des défilés. (Fashion Week prêt-à-porter printemps-été 2018, Paris, le 26 septembre 2017.)

Pour accessoiriser une tenue sobre, rien de tel que le duo noir et or d'après Collector Square. L'aspect métallique du doré contraste à la perfection avec l'opacité du noir, décliné à l'envie sur de la céramique ou de l'onyx joailliers, mais aussi sur le cuir ou le daim d'un sac à main.

Il n’existe pas association plus luxueuse que celle du noir et de l’or. D’un côté une nuance abyssale, de l’autre la lumière dans toute sa splendeur. Ce qu’il y a de plus mystérieux face à ce que l'on trouve de plus éclatant. Le contraste est extrême et intrigue les artistes depuis toujours. Créateurs de mode, maroquiniers et joailliers compris. Collector Square choisit de mettre en avant ce duo au sein d’une sélection de sacs et de bijoux plus chics les uns que les autres : Chanel, Tiffany & Co, du vintage que le temps a rendu accessible.

Un duo qui se suffit à lui-même

Parce que le choc des couleurs et des textures est très fort entre le noir et le doré, on préférera choisir le duo comme accessoirisation d’un look tout en contraste plutôt low-profile. Mieux vaut en effet parier sur une tenue monochrome ou basique (un joli jean et un top immaculé). Pour les fêtes, rien de plus simple : il suffira de choisir une élégante robe/combinaison noire, à relever d’une pochette Dior Abeille ou d’une bague or et onyx Fred par exemple. Et pour éviter l’effet «BCBG» littéral -en tête, Valérie Lemercier dans le film de 2005 Palais royal !- , on optera pour un vêtement à la coupe structurée. Ce qui devrait permettre de conférer à l'ensemble de la tenue une dimension plus rock que guindée.

Noir et or fusionnent sur des sacs et des bijoux pur luxe :

En vidéo, dans les coulisses du savoir-faire de Dior Joaillerie :

Boucheron, 160 ans et une exposition expérience à Paris

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Boucheron, une exposition expérience

<p>Les gestes des joailliers, sertisseurs, lapidaires et polisseurs sont expliqués dans des films où le visiteur a l’impression d’être à l’établi avec l’artisan.</p>

À contre-courant des rétrospectives en vogue, le joaillier du groupe Kering inaugure ce soir «Vendôrama» pour fêter ses 160 ans. Cette installation à la Monnaie de Paris mise beaucoup sur le digital et les collections actuelles, bien plus que sur les pièces d’archives.

L’idée n’est pas de renier son histoire, bien au contraire. Avec l'exposition «Vendôrama» qui ouvre ce 12 janvier, Boucheron souhaite offrir un instantané de ce qu’est la marque aujourd’hui. «Vendôrama» ou «un panorama joaillier vu à travers les yeux de la maison», qui a été la première à s'installer place Vendôme, en 1893.

Sous un chapiteau translucide monté dans la cour de l’hôtel de Conti, qui redeviendra un jardin après les travaux de restauration soutenus par Boucheron, le joaillier n’expose que des bijoux contemporains. Celui-ci présente notamment l’exhaustivité des propositions de l'iconique bague Quatre (75 déclinaisons) ou des nouveaux Animaux de collection (comme ce collier Loup en tanzanite, onyx et diamants). Et met par ailleurs en scène son histoire et les savoir-faire joailliers grâce à des écrans digitaux, des vidéos bien pensées et des expériences interactives.

Exposition gratuite, à la Monnaie de Paris, 4 ter rue Guénégaud, 75006 Paris, du 12 au 28 janvier 2018. Préinscription et informations pratiques sur vendorama.boucheron.com

"Vendôrama", l'exposition expérience de Boucheron

Des cadeaux chics pour une Saint-Valentin réussie

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Emma Stone et Colin First dans le film, Magic in the Moonlight

Emma Stone, radieuse dans les bras de Colin First, lors d'une scène mythique du film de Woody Allen.

Alors que le perpétuel cadeau de la Saint-Valentin peut en rendre plus d’un anxieux, ce focus sur les plus jolies pièces vintages chez Collector Square est idéal pour faire impression le 14 février.

Quel cadeau offrir pour la Saint-Valentin ? Que celui ou celle qui n’a jamais tenté d’éviter la question pour échapper au véritable casse-tête de l'année nous jette la première pierre… mais cette fois-ci, facilitons-nous la tâche avec cette sélection de pièces luxueuses et vintages à shopper chez Collector Square. Une belle alternative pour faire impression le soir de la Saint-Valentin. Sacs à main, cabas, montres ou bijoux restent en effet des incontournables qui plaisent à tous les coups et autant aux femmes qu’aux hommes, aux couples comme aux célibataires. Car même seul(e), on a le droit de craquer et de s’offrir l’accessoire de notre choix.

Rouge passion et or blanc au rendez-vous

Qu’est-ce qu’une Saint-Valentin sans son célèbre rouge passion ? Dans ce coloris, les sacs à main promettent de faire tout leur effet à l’image d'un classique de la maison Chanel ou encore du joli modèle trapèze Céline. Le 14 février est aussi l’occasion d’offrir quelque chose de plus symbolique comme un bijou. Pour une femme, on peut opter pour la bague solitaire de Tiffany & Co ou encore le bracelet Love signé Cartier. En ce qui concerne nos homologues masculins, une jolie montre Hermès ou des boutons de manchette en argent, or blanc ou acier marqueront le coup.

Notre sélection d'accessoires pour faire impression le 14 février

En vidéo, les coulisses du savoir-faire de Dior Joaillerie

Le charme étrange des bijoux en titane

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Le charme des bijoux en titane

Bracelet José Marin pour Elsa Vanier.

Réputé froid, d’origine industrielle, ce matériau séduit pourtant par sa légèreté et ses contrastes chromatiques, avec des rendus souvent psychédéliques.

Fondu, oxydé, martelé, étiré, entaillé, soudé et même pavé de quelques diamants… Chez Elsa Vanier, le titane par nature très résistant, plutôt rude à forger et à sertir, se traite comme n’importe quelle autre matière précieuse.« Je souhaitais rassembler plusieurs créateurs autour d’un thème innovant, explique-t-elle. Et proposer, à la fois, des mélanges de couleurs insolents, des bijoux aux volumes extravagants, certains légers comme des plumes, d’autres lourds comme du plomb, des pièces aux formes organiques ou à l’allure industrielle. »

Derrière les vitrines de sa galerie de la rue de l’Odéon à Paris, s’entrechoquent l’étonnant collier de Marianne Anselin où le métal forgé prend des airs tortueux de brindilles de bois, les bagues imaginées par le Suisse Fabrice Schaefer qui l’éclaire de motifs d’or ou d’argent, les broches multicolores de l’Australienne Meghan O’Rourke jouant sur les effets d’optique de ce matériau issu de l’industrie aéronautique… Ces bijoux hauts en couleur forment un joli contre-pied à la réputation de froideur du titane, souvent utilisé en joaillerie pour renforcer le design d’un modèle.

Un poids plume

« Au-delà de cette épure très masculine, le titane demeure une matière d’avant-garde peu employée par les joailliers français, même si JAR (Joël Arthur Rosenthal) s’y essaie dès les années 1990, rappelle Elsa Vanier. Moins frileux, les Asiatiques comme Wallace Chan ou Cindy Chao le déclinent sans complexes sur leurs pièces de haute joaillerie. » En juillet dernier, la Taïwanaise présentait ainsi une paire de broches en titane et diamants faisant écho à son collier Winter Leaves où la constellation de 6000 diamants ovales ne pesait que 78 grammes malgré leurs… 250 carats de pierres ! C’est d’ailleurs l’un des principaux atouts de ce métal : son poids plume.

Le titane étant six fois plus léger que l’or 18 carats, les créateurs peuvent facilement l’associer à de lourdes pierres ou gonfler les volumes sans pour autant tirer sur le lobe ni écraser le buste. Moussaieff l’emploie sur des broches fleurs ultralight, qui ne déchirent pas les étoffes, ou sur des colliers XXL, à l’instar de cette aérienne plume de paon sertie d’une tourmaline Paraiba de près de 60 carats. Chez Chopard, la coprésidente Caroline Scheufele l’utilise régulièrement afin de rendre les grands volumes galbés de ses parures encore plus confortables à porter. Retenons, dans la dernière collection, cette large manchette aux lignes Art déco, qui supportent le poids de sept grosses émeraudes entourées de tanzanites et de diamants, ou ces pendants bigarrés d’un méli-mélo de topazes, d’améthystes, de saphirs, de tourmalines Paraiba, de tsavorites… pas si embarrassants à l’oreille.

Le charme étrange des bijoux en titane

Si l’Allemande Suzanne Syz s’amuse tout autant avec cette légèreté, elle pousse davantage l’exploration en choisissant, pour sertir ses perles et saphirs, un fil de titane à mémoire de forme, à la fois solide et flexible, réservé d’habitude à la chirurgie. Et n’hésite pas à teinter son alliage de tons flashy grâce au processus d’anodisation (soit un bain à électrolyse qui, suivant le voltage, génère une coloration de surface allant du bleu au rose, en passant par le vert). « Le titane donne aux bijoux une allure très moderne. Il n’est jamais prétentieux, même lorsqu’on lui associe beaucoup de pierres », souligne la créatrice.

Le bijou de demain

Le charme étrange des bijoux en titane

Broche en titane, or et diamant, 35.122 €, Moussaieff.

Plutôt que de le cacher sous les diamants et de l’utiliser uniquement comme support, d’autres créateurs préfèrent, comme elle, mettre en valeur les effets d’optiques irisés du titane. Qu’il soit mat et gris métallique ou pop et ultralaqué.

« Bien que le titane soit un métal ingrat à travailler, sa légèreté et le fait qu’il puisse être traité dans une palette de couleurs incroyables justifient sa présence dans la joaillerie contemporaine », affirme James de Givenchy, qui a fondé sa marque de bijoux Taffin en 1996 à New York. Exemplaire à ce titre, cette paire de boucles d’oreilles spectaculaires où Givenchy a relié deux péridots vert mousse à deux diamants poire de taille ancienne d’environ 30 carats chacun par un ruban de titane bleu électrique.

Dans un autre style, le milanais Vhernier a décliné, dans un arc-en-ciel titanesque, certaines de ses pièces les plus emblématiques, dont ces pendants Fuseau parsemés d’une courbe de diamants et proposés en gris, bleu ou pink. Dans ce nuancier parfois psychédélique, retenons également les pendants Op Art de Lorenz Bäumer tout en dégradé de violets ; le bracelet Tresori Del Mare et ses contrastes chromatiques, signé Giampiero Bodino ou cette généreuse et belle manchette aux irisations électrisantes de l’Espagnol José Marin pour Elsa Vanier. Autant de créations avant-gardistes qui préfigurent le bijou de demain.

Bijoux et dessous, une sensualité épurée

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L opulence maîtrisée des diamants

L’opulence maîtrisée des diamants et des perles s’allie à l’épure délicate du tulle et de la dentelle. Entre bijoux et dessous, une sensualité à la douceur singulière.

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